Le 19 Novembre 2021

A la découverte du patrimoine culturel de la civilisation muisca avec les technologies 3D

Domaines

Paris, le 19 novembre 2021

 

Un archéologue cherchait un moyen plus rapide et précis de documenter numériquement un site important où la civilisation précolombienne muisca était étudiée. Avec la technologie 3D, un chantier de fouilles entier et tous les objets qui s'y trouvaient ont pu être scannés pour fournir la documentation la plus précise du site et numériser les artefacts muiscas les plus rares tout en garantissant une gestion améliorée du patrimoine, de l'éducation et de la recherche.

 

A la découverte du patrimoine culturel de la civilisation muisca avec les technologies 3D

Conserver le patrimoine préhispanique de Colombie

Peuple indigène de Colombie, les Muiscas, qui vivaient jadis dans les Andes, ont donné au monde la légende de l'Eldorado. Pour marquer le début du règne d'un nouveau chef, de l'or et des pierres précieuses telles des émeraudes étaient jetés dans le lac pour satisfaire les dieux. L'empire muisca a prospéré pendant plus d'un millier d'années et était une civilisation aussi avancée que celles plus connues des Incas, des Mayas et des Aztèques. Plusieurs siècles plus tard, les descendants des Muiscas et les archéologues de la région livrent une bataille difficile pour sauver, documenter et conserver leur patrimoine, mis en péril par l'expansion de Bogotá, la capitale de la Colombie.

 

Un archéologue en quête de précision et d'un grand niveau de détail

L'archéologue Francisco Correa et son équipe ont joué un rôle crucial dans la découverte de reliques muiscas uniques, telles que les « ofrendatarios », des récipients en céramique qui servaient à contenir des offrandes aux dieux lors des cérémonies funèbres. Traditionnellement, lors d'une expédition archéologique, le travail de documentation implique l'utilisation de règles, de fils, de papier millimétré, et d'une grande quantité de dessins à la main. Correa a rapidement cherché une méthode alternative pour économiser du temps et des efforts.

Pour atteindre la précision et l'exactitude souhaitées pour ces artefacts fragiles, Correa s'est procuré le scanner Artec Eva, un scanner 3D léger et polyvalent idéal pour scanner des objets de taille moyenne. « Je pense que cette numérisation est nécessaire parce qu'elle offre une excellente représentation des objets avec lesquels nous travaillons, commente Francisco Correa. Elle est merveilleuse pour obtenir une représentation précise du matériel osseux, et transmettre des informations sur la position des os avec un niveau de détail difficilement accessible avec n'importe quelle autre méthode. »

Ces découvertes font également la lumière sur la chronologie muisca. « Nous pouvons identifier la période muisca la plus importante et savoir si elle coïncide avec l'époque où les Espagnols sont arrivés sur l'île, c'est une découverte majeure. », explique Correa.

 

Le scan 3D, un atout précieux pour les archéologues

Grâce à la lumière blanche structurée projetée par le scan, l'équipe n'a jamais dû craindre que la technologie n'endommage les objets ni ceux présents aux alentours. En fonction de la taille et de la complexité de l'objet documenté, le scan pouvait prendre jusqu'à dix minutes ; pour les ossements humains, les récipients en céramique, et les matériaux lithiques, il fallait en général une ou deux minutes par objet, ce qui a rendu le processus de scan complet ultra-rapide.

« Nous sommes maintenant en mesure de comprendre la façon dont les gens vivaient ici, car certaines traces de la période muisca sont toujours présentes, dans le sol, explique Correa. Nous avons travaillé dur pour récupérer et enregistrer les contextes funéraires avec précision. »

Après leur découverte, les ossements anciens doivent par exemple être retirés du sol et emmenés dans un laboratoire. Tout ce mouvement peut modifier considérablement la position et l'état des os, selon Correa.

« Scanner avec Eva nous offre une chance de garder une représentation 3D précise qui pourrait nous donner un objet brut sur lequel travailler », ajoute-t-il.

Les scans ont enfin été traités avec le logiciel Artec Studio : Correa a effectué un alignement global, appliqué une Fusion nette et le Filtre Petit objet, et terminé en simplifiant le maillage et en peaufinant la texture. Quand tout a été prêt, il a pu jouer avec les résultats ; en créant des scènes ou en modifiant les couleurs et les formes grâce à d'autres logiciels.

Examiner en 3D les artefacts muiscas les plus rares ne se limite néanmoins pas à redonner vie au passé. Protéger le patrimoine culturel à l'aide de la documentation numérique pourrait bien être la seule chance pour les générations futures de suivre la trace des civilisations anciennes. En attendant, les données 3D précises et détaillées permettent de restaurer et de reconstruire de précieuses connaissances et traditions perdues. 


Plus sur Artec : www.artec3d.com/fr

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