Paris, le 10 février 2025
En 2018, on comptait 82 épithésistes en France, cette profession consistant à fabriquer des prothèses faciales est rarissime sur notre territoire, alors que les besoins sont en constante augmentation. Fabrice Serrano et Brice Blanc sont deux épithésistes et prothésistes maxillo-facial qui ont décidé de faire appel aux technologies de scanners 3D d’Artec 3D afin de répondre à la demande de leurs patients, plus rapidement, plus sereinement et d’assurer une prise en charge plus complète.
Les épithèses sont conçues pour résoudre des altérations du visage suite à des tumeurs, des carcinomes du nez, de l’oreille ou des paupières, des cancers de la peau et des yeux tels que les mélanomes, mais aussi à des traumatismes (grands brulés, accident domestique ou de la voie publique, victimes de guerres et d’attentats…) et à certaines maladies rares (agénésies d’oreilles, le syndrome de Franseschetti-Klein, la maladie de Noma).
L’épithèse, de l’art au service de la guérison
Le métier d’épithésiste est avant tout un métier artisanal. Les matériaux évoluent, mais les méthodes changent assez peu. De tout temps, le travail d’épithésiste commence par une prise d’empreinte. Celle-ci est traditionnellement physique à base d’alginate, même si elle comprend quelques inconvénients.
Premièrement, le patient n’est pas dans une situation agréable, bien que l’alginate ne soit pas dangereux ou dérangeant pour la peau, certains patients peuvent ressentir des sensations désagréables, voire être endoloris. De plus, il est extrêmement difficile d’effectuer une prise d’empreinte du patient les yeux ouverts, alors que pour certaines épithèses, notamment orbitales, ce procédé est nécessaire. Par ailleurs, ce matériau a tendance à déformer les tissus par compression pendant le moulage de la face.
Chaque épithèse est unique et nécessite dans tous les cas, un retravail à la main sur la base d’un duplicata sur cire. « Pour une prothèse orbitale par exemple, il faut que nous reproduisions l’asymétrie naturelle des yeux ; de l’arcade, aux sourcils jusqu’à la fente palpébrale, sauf pour ce qui est des globes oculaires qui sont identiques ». Complète Fabrice Serrano.
Bien qu’attachés à leurs méthodes de travail, les épithésistes cherchent d’autres alternatives pour compléter leurs offres, accompagner au mieux leurs patients et rendre cette expérience, la plus confortable pour ces derniers.
Le scanner 3D : du confort du patient au confort de l’artisan
Fabrice Serrano et Brice Blanc se connaissent et travaillent ensemble depuis 15 ans. Rencontrant les mêmes problématiques au quotidien, partageant des projets d’ampleur ; 3DNum, revendeur partenaire Gold d’Artec 3D, les a conseillés dans le choix d’un scanner 3D.
Il y a 13 ans, Fabrice Serrano s’est équipé d’un premier scanner Artec Eva et utilise depuis 4 ans un Artec Space Spider. Quant à Brice Blanc, il possède un scanner Artec Space Spider depuis 2020.
Grâce au scanner 3D, la capture d’image est grandement simplifiée pour les épithésistes, les visages sont ainsi scannés avec une précision pouvant aller jusqu’au grain de peau. Ces technologies leur procurent un grand confort de travail, une certitude dans les prises de mesure et cela leur permet également de superposer des scans en cas d’évolution de la situation du patient. « Le scanner 3D nous simplifie la prise d’empreinte et simplifie le processus pour notre patient. Néanmoins, notre métier reste artisanal et les 90 % restant du travail sont réalisés à la main. Pour nous, il s’agit d’un nouvel outil ajouté à notre arsenal ». Ajoute Brice Blanc.
De plus, les données récoltées lors du scan représentent de nouvelles possibilités pour les épithésistes. En effet, bien que les fichiers soient volumineux, leur stockage est par définition intemporel et permet d’assurer un suivi du patient sur une longue durée. Non seulement de la part de l’épithésiste mais aussi de tous les professionnels de santé impliqués dans sa prise en charge médicale.
Du bloc à la prothèse, l’épithésiste au cœur du parcours de santé
Fabrice Serrano et Brice Blanc travaillent en étroite collaboration avec les chirurgiens ainsi qu’avec divers professionnels de santé (infirmières, kinés, pharmacies…) permettant une prise en charge pluridisciplinaire et globale des patients. L’apport des scans 3D entre pleinement dans l’arsenal de réhabilitation prothétique.
Par exemple, Fabrice Serrano a partagé avec Chloé Pallu, chirurgienne maxillo-faciale au CHU de Bordeaux, son savoir-faire pour soutenir sa thèse sur le dysmorphisme, une première mondiale en la matière.
De plus, Fabrice Serrano et Brice Blanc collaborent fréquemment avec le CHU de La Réunion où l’usage des scanners 3D « fait des miracles » confient-ils à l’unisson, améliorant la prise en charge de la patientèle.
Par ailleurs, leur travail avec les scanners 3D est également utilisé dans les procédures chirurgicales. Des guides chirurgicaux pour aider les chirurgiens pendant les opérations. Les parties de la face à amputer sont scannées précisément afin de simplifier les processus opératoires. Concernant les implants, cela permet aussi d’avoir des guides pour les implants plaqués ou axiaux.
« Nous devons nous adapter à chaque situation pour que nos patients vivent au mieux dans cette période de souffrance. Notre action au service des patients s’étend du bloc opératoire à la mise en place de l’épithèse en passant par sa fabrication. En tant qu’épithésiste notre rôle est de les accompagner afin de se faire au mieux à ces prothèses qui deviennent leurs faux amis ou leurs meilleurs ennemis ». Concluent-ils.
Pour découvrir le travail de Fabrice Serrano : https://www.epiface.fr/
Pour découvrir le travail de Brice Blanc : https://www.epitheselab.fr/
Plus sur Artec : www.artec3d.com/fr
À propos de la société / marque :
Artec 3D
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