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PLM : Luttons contre les fausses promesses des solutions prêtes à l’emploi (« OOTB ») !

Tribune libre par Stéphane Guignard, Directeur France d’Aras

  • Publié le 16/02/2022
  • 5min. de temps de lecture
  • Lyon, février 2022

    Une grande entreprise type s’appuie aujourd’hui sur deux principales colonnes vertébrales logicielles : l’ERP, pour la gestion de ses processus opérationnels, et le PLM pour la gestion de ses processus de développement, de la conception au recyclage.

    Or, comme pour les ERP traditionnels, les logiciels PLM standardisés, prétendument utilisables « OOTB », sont construits sur une erreur fondamentale : considérer qu’une approche normative tout-en-un peut résoudre tous les problèmes de toutes les entreprises.

    C’est un concept attractif en théorie, car porteur d’une promesse de confort optimisé et de prise de risque maitrisée. Mais en pratique, ce n’est pas si simple.

    Fini le temps des produits mécaniques simples, gérés par un site de production unique

    Aujourd’hui, les entreprises conçoivent, fabriquent, distribuent et maintiennent des produits et des services de plus en plus complexes, impliquant des centaines d’applications, qui manipulent des données pour des milliers d’utilisateurs travaillant dans de multiples fonctions et métiers au sein de l’entreprise.

    Ajoutez à cela la nécessité d’utiliser à la fois de nombreux processus, d’autres technologies de transformation, associés à des modèles de données qui leur sont propres, et il devient assez irréaliste d’imaginer une solution standardisée statique, qui puisse non seulement traiter en même temps tous ces processus, par nature spécifiques à chaque entreprise, mais qui, en plus, reste efficace dans le temps, alors même que tous ces processus, eux, continuent d’évoluer en permanence.

    Dans ce contexte, croire que l’on peut tout anticiper pour tout standardiser est un mirage ; et s’enfermer dans un système statique est un piège.

    Certains diront que la solution est simple, qu’il suffit de réduire les processus de l’entreprise pour coller aux spécificités de solutions PLM standardisées, que standardisation rime avec efficacité, quand personnalisation rime avec perte de temps. En somme, que l’entreprise devrait s’adapter au logiciel PLM, et non l’inverse.

    Mais c’est oublier que chaque industrie et chaque entreprise est unique. Chacune a ses forces distinctives, ses complexités produits propres, et ses aléas de marché, qui exigent d’être agiles pour savoir saisir les opportunités et se différencier de la concurrence.

    C’est aussi vouloir croire qu’un éditeur de logiciel aurait la capacité de synthétiser le métier d’aujourd’hui et de demain de chacune des entreprises de la planète, quelque soit son secteur d’activité et quelque soit l’évolution de ses produits au gré de ses repositionnements stratégiques à venir.

    Une telle posture est d’évidence un acte d’abandon de souveraineté préjudiciable sur le moyen-terme.

    D’autant plus dans le monde actuel, où tout change vite et tout est plus incertain, et où la vitesse d’innovation est une des clés de la résilience. Innover rapidement implique de pouvoir moduler ses processus en un temps record, pour être capable de soutenir, demain, des processus qui n’existent même pas encore aujourd’hui.

    Le temps où les grandes entreprises se lançaient dans des projets PLM et ERP pluriannuels de plusieurs millions de dollars, visant à in fine personnaliser une solution non conçue pour l’être, est révolu !

    Implémenter une solution PLM, c’est avant tout chercher à optimiser la façon dont l’entreprise développe, construit, distribue et maintient ses produits, pour stimuler l’innovation et raccourcir le délai de mise en marché. Ce n’est pas de dégrader les processus de l’entreprise pour les faire rentrer, au chausse pied, dans une technologie figée.

    Permettre de configurer, personnaliser et améliorer en continu ses « processus produits » devrait être l’essence même de tout projet PLM. La vitesse d’exécution également, si on ne veut pas se retrouver avec une solution qui est obsolète avant même son premier déploiement.

    Si, fort du retour d’expérience de ces quelques 30 dernières années de projets PLM, et de la conviction que la transformation numérique est un chemin et non pas une cible prédéterminée, les entreprises reconnaissent que c’est aux solutions PLM de s’adapter à leurs besoins et non l’inverse ; alors les critères de choix des technologies logicielles doivent évoluer. Les entreprises doivent rechercher des solutions qui leur apportent, certes, les capacités essentielles et fondamentales d’un PLM, mais surtout la possibilité de les contextualiser durablement à leur propre environnement et métier, de façon simple, rapide, et à coût maîtrisé.

    La flexibilité et l’adaptabilité, sans perte de compatibilité ascendante, sont les critères les plus importants, dans une stratégie PLM « nouvelle génération ». Pour ne pas avoir à faire de compromis. Le tout, pour rendre l’entreprise à la fois agile et résiliente, et ainsi lui permettre de créer ou maintenir son avantage concurrentiel sur des marchés de plus en plus imprévisibles.


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