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#Prototypage et impression 3D

L’impression 3D avec Stratasys fait décoller les fusées

ULA remplace 140 pièces par 16 dans un assemblage complexe, et vise une réduction des coûts de 50%

  • Publié le 21/04/2015
  • 3min. de temps de lecture
  • Minneapolis & Rehovot, Israël, le 21 avril 2015

    Vous croyez que les imprimantes 3D ne sont qu’une lubie de bricoleur ou ne servent qu’à fabriquer des bibelots? Ou alors qu’elles sont juste bonnes à réaliser des prototypes? Ce n’est sûrement pas l’avis du fabricant de fusées United Launch Alliance (ULA).


    Le conduit de l’ECS imprimé en 3D dans
    le matériau ULTEM 9085

    ULA fabrique des lanceurs pour la NASA, l’Air Force et les satellites commerciaux, elle sait donc que l’impression 3D est un outil sérieux qui existe depuis plus de 25 ans et un processus de production qui ne cesse de se développer. De plus, ULA en sait long sur les applications critiques. Au bas mot, ses fusées représentent un coût d’environ 165 millions de dollars. Elles doivent propulser dans l’espace des satellites qui coûtent des milliards de dollars et pèsent plus de 27 tonnes.

    « Nous parlons ici d’applications extrêmement exigeantes », déclare Rich Garrity, VP et directeur général de l’unité de solutions verticales pour le fabricant de systèmes de fabrication additive Stratasys Ltd. (Nasdaq:SSYS). « Les fusées doivent résister à la pression, la gravité, la vitesse, aux vibrations, à la chaleur et au froid extrême ».

    « United Launch Alliance » est la plus grande société de lanceurs des États-Unis et avec ses systèmes traditionnels – Atlas et Delta – elle contribue depuis plus de 50 ans à la présence américaine dans l’espace. Tout comme d’autres fabricants de technologies de pointe qui utilisent l’impression 3D, ULA est passé du prototypage à l’outillage, puis à la production de matériel prêt à voler.

    Après avoir acheté deux systèmes de production 3D Fortus 900mc fabriqués par Stratasys, ULA a engagé un processus de mise à niveau du conduit du système de conditionnement d’air (ECS) de l’Atlas V, lequel sera lancé en 2016 avec le nouveau composant 3D. Le conduit de l’ECS est un élément critique pendant le compte à rebours d’un lancement, car il alimente en azote des composants électroniques sensibles à l’intérieur de la fusée.

    Le conduit de l’ECS précédent contenait 140 pièces, mais en le modifiant à l’aide de la technologie d’impression 3D FDM, ULA a réduit le nombre de pièces à 16. Ainsi, elle a considérablement réduit les délais d’installation et par conséquent les coûts de près de 57%. Regardez la vidéo sur cette page

    ULA a opté pour le matériau ULTEM 9085, un thermoplastique FDM, pour la production de pièces finales durables et aux performances élevées. « Les propriétés de l’ULTEM 9085 lui permettent de résister à une large plage de températures extrêmes », nous explique Greg Arend, responsable du programme de fabrication additive chez ULA. « Nous avons réalisé des tests pour confirmer ses capacités de résistance, tant à des températures cryogéniques qu’aux chaleurs extrêmes. Il s’est avéré assez solide pour supporter les vibrations et les contraintes inhérentes au décollage et au vol. Nous sommes très satisfaits de ses performances ».

    L’Atlas V ne sera sûrement pas le dernier lanceur à intégrer une technologie d’impression 3D. ULA envisage de porter à 100 la quantité de pièces imprimées en 3D embarquées dans la fusée de prochaine génération.

    « Nous prévoyons une croissance exponentielle de l’utilisation de l’impression 3D pour les applications en vol sur nos lanceurs actuels », affirme M. Arend. « Et nous avons l’intention d’y recourir massivement pour notre fusée Vulcan ».


    Plus sur Stratasys : www.stratasys.com


    Liste des produits associés à la publication :
    Imprimante 3D Fortus 900mc